La proposition dramatique du film peut être décrite ainsi, sans trop en dire. Sophie pense qu’il faut être prête pour une vie où beaucoup de personnes ne sont pas dignes de confiance. Il faut donc apprendre à rester sur ses gardes pour accorder cette dite confiance. Au début de l’histoire Sophie nage dans le bonheur avec Sam et pense qu'elle est dans une sécurité de confort immuable. Elle se lève tous les jours en l’embrassant et en notant une citation d’elle-même, pour développer progressivement son intellect. Elle marche toujours dans la sagesse et l’humanisme et sait parfaitement prendre les décisions les plus justes. Ainsi, tout est parfait, elle est en sécurité et accompagnée et cela est définitif. Elle est donc réellement effrayée à l'idée de se retrouver enfermée, piégée par des menteurs et menteuses. Sophie a ce besoin quasi pervers d’être collé à Sam en qui elle dédie toute sa confiance et envers qui elle dévoue toute sa chaleur émotionnelle. Elle sait qu’elle peut combler sa culture, son manque d’autorité et de charisme en comptant sur cette sécurité. Si elle n’en bénéficie pas, elle devient dépendante et perd tout le travail qu’elle fait sur elle-même. Elle pourrait devenir encore plus autonome si elle surmonte cette peur d’insécurité sociale et d’isolement en prenant déjà conscience de la possible dimension éphémère de son confort actuel.